Au titre du patrimoine naturel local, il faut citer en premier lieu la valeur paysagère de notre région : les coteaux du Mont-Chemin, à l’arborisation variée, font face au mont de Ravoire, dont les vignes en murs de pierres sèches témoignent d’une activité séculaire. Entre les deux s’étend l’agglomération, dont le développement a profondément modifié, et de manière irréversible, la nature même de la plaine. Après les marais et les dunes, dont le XXe siècle vit la disparition, la campagne et les cultures ont disparu ou reculent sous l’extension des zones à construire.
L’action de notre association s’est voulue avant tout informative et pédagogique, en attirant l’attention du public sur des éléments familiers mais négligés : les arbres, les parcs, le réseau des meunières, etc. En ville même, après des décennies de négligence, on tente de redonner un certain cachet à un centre historique (Coin de la Ville, place Centrale) qui avait été longtemps sacrifié au trafic automobile. Par une heureuse initiative des services forestiers, une revitalisation du coteau du Mont-Chemin a été entreprise et porte aujourd’hui ses fruits.
Si une prise de conscience semble se faire peu à peu jour pour maintenir un cadre de vie de qualité, on peut regretter que certains sites n’aient pas pu être préservés à temps pour offrir en plaine même des îlots de verdure: le parc Alpinus, réduit aujourd’hui à une étroite portion, le pied du mont, grignoté inexorablement, des meunières mises de plus en plus souvent en conduites, etc.